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Le rapport 2020 de la Fondation Abbé-Pierre

« Fin novembre 2019, plusieurs associations alertent sur le fait que 500 à 700 enfants se voient refuser l’accès à un hébergement d’urgence chaque soir à Paris, tandis que 20 000 mineurs sont hébergés à l’hôtel, dans des conditions très précaires, dans l’ensemble de l’Île-de-France. Cet hiver, en Gironde, le 115 refuse jusqu’à 300 demandes par jour. À Saint-Etienne, plusieurs familles avec enfants en bas âge, vivent dans des tentes sous un tunnel en plein cœur de la ville dans des conditions d’insalubrité inqualifiables. Dans le Rhône, faute de prise en charge par l’État, 50 enfants sont hébergés la nuit dans des écoles avec leurs parents à Lyon, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne. »


C’est dans ce contexte de crise pour le droit au logement et à l’hébergement inconditionnel que la Fondation Abbé-Pierre publie son 25e rapport. Dans une France qui compte 4 millions de personnes non ou mal logées, les derniers mois écoulés sont ponctués de « sombres records » :

- record des nuitées hôtelières : 49 733 personnes hébergées chaque nuit à l'hôtel

- record du nombre de ménages en attente d’un logement social : 2 113 000 fin 2018

- record d’expulsions locatives avec le concours de la force publique : plus de 36 000 personnes expulsées en 2018


Bien que des efforts soient engagés pat l’État dans le cadre du Logement d’abord, politique pour laquelle les premiers résultats sont encourageants, de nombreuses coupes budgétaires fragilisent les populations précaires et participent à la crise du logement. Pour sortir de cette impasse, la Fondation considère qu'il est « nécessaire de revenir sur les coupes APL et sur la réduction de loyer de solidarité imposée aux organismes Hlm ». Ces deux mesures font partie des soixante-six propositions du « Pacte du pouvoir de vivre » défendu par la Fondation et dix-huit autres organisations environnementales, d’éducation populaire, de lutte contre la pauvreté et de soutien à l’accueil des migrants.


En France, près de 15 millions de personnes sont touchées par la crise du logement. Au-delà des 4 millions de personnes qui souffrent de mal-logement ou d’absence de logement personnel, 12,1 millions de personnes supplémentaires connaissent une situation précaire à des degrés divers (effort financier excessif, ménages modestes ayant eu froid pour des raisons liées à la précarité énergétique, locataires en impayés de loyers, etc.).

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